Je me demande réellement si les actes définissent qui nous sommes. Il faut être quelqu’un de bien, mais quels sont les critères à remplir afin d’être une personne acceptable ?
Je me suis trompée, j’ai trop souvent emprunté les mauvais chemins, par ego, par bêtise, parfois par innocence ou simplement par immaturité. J’ai fait du mal sans le vouloir, car même si je ne sais pas encore réellement qui je suis, je suis certaine que ma volonté n’est jamais de faire souffrir autrui. Et pourtant j’ai été confrontée à tant de souffrance, de douleurs, parfois provoquées par des gens que j’aimais sans limites. On m’a trahie, souillée, blessée, mais je ne me suis jamais vengée. Evidemment que l’idée ne manquait pas, mais j’en suis incapable. Evidemment que j’ai déjà blessé, mais jamais volontairement ; maladroitement, le plus souvent. Est-ce que cela fait de moi une meilleure personne ? A quelles normes devons-nous répondre pour être cette bonne personne au bon fond, loyale et dévouée ?
Ces derniers temps, j’ai été confrontée à une forme de méchanceté que je n’avais jamais côtoyée. On m’en veut et on veut me faire payer coûte que coûte. J’ai 1000 défauts et peut-être 20 qualités, mais l’une d’entre elles est que je suis une personne gentille. Faire du mal à autrui me ronge de culpabilité. Je ne souhaiterai jamais de mal à qui que ce soit, je me contenterai de ne rien souhaiter : mange à ta faim, bois à ta soif, aime à foison, ris à ta guise, mais ça ne sera plus à ma table.
J’apprends, constamment. Chaque jour est une nouvelle leçon. J’apprends à ne plus reproduire les mêmes erreurs. J’apprends tant bien que mal à ne plus prendre chaque détail autant à cœur. J’apprends à me pardonner, j’apprends à accepter que je ne suis pas toujours la fautive, que la méchante n’est pas toujours moi, que certaines personnes se soulagent à travers la méchanceté, ou même se protègent, mais que ce n’est pas mon cas.
Ces derniers jours, j’ai décidé de m’éloigner, de rester seule afin de mieux y réfléchir. Suis-je vraiment responsable de cette colère qui émane de ces personnes ? Ces personnes souhaitent-elles réellement ma chute, mon malheur ? Comment puis-je réagir ? S’excuser est devenu trop facile pour certaines personnes. Si tu ne leur mets pas un rein sur la table, ils ne croient pas en tes mots. Et puis il y a ceux qui, malgré les excuses, souhaitent votre malheur. Comment faire avec eux ? Les plus forts diront que le meilleur remède reste l’ignorance. Les plus sensibles mettront plusieurs mois à accepter que ces personnes ne nous aiment pas, tout simplement.
Je fais partie des hypersensibles qui ne supportent pas qu’on soit contre eux, qu’on ne les aime plus. J’ai appris en grandissant que nous ne pouvons pas être aimés de tous, et heureusement. Vouloir être aimé de tous signifie-t-il que l’on ne s’aime pas assez ? On se porte tellement peu d’amour qu’on prendrait celui de n’importe qui pour combler ce vide. J’ai accepté le fait que cet amour universel était impossible, que même si le monde entier m’aimait, je n’aurais jamais assez d’amour à rendre. J’ai compris que l’amour venait d’abord de moi et ensuite des autres.
Suis-je une bonne personne ? J’espère que oui. Assez pour pardonner, assez pour regarder devant et non derrière, assez pour ne pas me venger. Mais peut-être pas assez pour ne pas être égoïste, pour ne pas m’écraser, ni abdiquer quand je tiens à mes convictions.
J’écris ici ce que j’aimerais qu’on me dise actuellement. A bon entendeur, lisez ces lignes et relisez-les 5 fois, 20 fois, 100 fois, autant de fois qu’il en sera nécessaire : nul être vivant n’est parfait. Cette personne qui n’a jamais fait de vagues, à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession, aussi souriante que douce, a aussi fait des erreurs. Vous n’êtes pas moins bien qu’autrui, vous êtes vous, vous êtes en train d’apprendre. Êtes-vous nés en sachant compter et écrire ? Non, vous avez appris. L’apprentissage est encore long, alors ouvrez les yeux car la vie n’a pas fini de vous surprendre. Les bons deviennent les mauvais et les mauvais deviennent les bons. Reconnaissez vos erreurs, excusez-vous en premier et vos pardons seront purs. Ne rentrez pas en guerre, épargnez-vous, aimez ceux qui vous aiment et ignorez ceux qui vous détestent. Ne nourrissez pas la haine, assoiffez là avec dignité. Les leçons que vous tirez de vos erreurs vous rendent plus fort, plus courageux, plus loyal, plus beau. N’ayez honte de rien et surtout pas de vous.
Je finirai ces lignes en m’excusant, pardon à ceux pour qui je n’ai pas été à la hauteur, pardon à ceux que j’ai blessé, pardon à ceux que j’ai ignoré. Vous m’avez tant appris et pour cela je vous en remercie.

Je te lis depuis le début. Je me retrouve tellement en toi. Je nai certes pas ton âge mais je suis comme toi hypersensible trop beaucoup trop. Prends du recul face aux méchants aux envieux car tu es une belle personne..je te souhaite le meilleur
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