J’ai rêvé de toi hier soir, dans mon rêve tu apparaissais de nulle part avec ce large sourire sur ton visage et ce rire que je reconnaitrais entre un millier. Tu t’es assis près de moi, tu as mis tes bras autour de moi et je suis presque sûr de t’avoir entendu dire «je suis là maintenant». C’était si réel que j’ai essayé de prolonger ce rêve. Quand je me suis réveillée je n’ai pas reconnu ton odeur, ni ta peau, ce n’était pas toi allongé à côté de moi.
J’ai commencé ces lignes des dizaines de fois, sans savoir quelle direction prendre, sans savoir par quel sentiment commencer. J’ai fini par me demander : Si je n’avais que 2 pages qu’aimerai-je qu’elles te racontent ?
Je t’aime encore, je n’ai jamais arrêté de t’aimer et je n’attendrai pas la fin de mes 2 pages pour te le dire, j’ai peur de ne plus avoir la place de l’écrire quelque part. Je t’aime sans autre possibilité. J’ai essayé d’arrêter de t’aimer, 100 fois et plus je repoussais l’idée de t’aimer plus l’idée se collait à ma peau. Je t’aime comme si je n’avais pas d’autres choix. Je t’aime à en rester éveillé la nuit.
Tout s’est écroulé à une vitesse folle, comme une grosse averse qu’on ne voit pas venir. Je me suis retrouvé là, sous la pluie, sans pouvoir m’abriter, j’ai juste attendu que la tempête passe. Et comme toujours le soleil a fini par revenir et le ciel bleu aussi. Mais toi tu n’as jamais réapparu.
Les premières semaines tu as disparu du tableau d’un coup et de mois en mois tu es devenu de plus en plus présent, c’est comme si l’univers me faisait une mauvaise blague et que je vivais mes émotions à l’envers. J’avais l’impression de t’entendre et de te voir partout, tout le temps. Je ne t’ai pas attendu, je ne t’ai pas cherché, je n’ai jamais voulu parler de toi pendant des heures. J’ai tout fait pour vivre dans le présent et non dans le passé. Je me suis distraite le plus loin possible de toi, de nous ou d’un souvenir. Je n’ai jamais voulu assumer ce qu’il se passait à l’intérieur. J’ai fui mes émotions, j’ai cherché à guérir sous toutes les manières. Mais plus je fuyais, plus tu apparaissais. Tu étais partout où j’étais, dans chaque paysage, dans chaque rencontre, dans chaque sourire, dans chaque regard tu étais la.
Est-ce que je pense que tu es la plus belle histoire que j’ai eu ? Non.
Je ne pense pas que tu es la plus belle histoire et encore moins la plus longue qu’il m’ait été donné de vivre. Cette histoire n’avait certainement pas de sens, depuis le premier jour, c’était brouillon, c’était maladroit mais je crois, je suis même certaine que c’était sincère. Je ne pense pas qu’il existe une liste de conditions à respecter pour affirmer qu’une histoire a été importante ou non, je ne pense pas qu’il existe une logique à ça, je pense que seul le cœur peut émettre un jugement.
Tu sais à quel point j’aime manier les mots et les jolies tournures de phrases, tu sais à quel point j’aime mettre les formes et la virgule au bon endroit. Mais je n’ai que deux pages. Tu as rythmé mes larmes, tu as rythmé mes cauchemars et mes pensées, alors que je suppliais le ciel de te faire sortir de mon esprit. J’ai fini par avoir honte, j’avais honte de ne pas avoir réussi à arrêter de t’aimer au même moment que toi. J’avais honte de pleurer pour quelqu’un qui était déjà si loin. Je me suis sentie tellement petite, tellement ridicule. J’avais si mal au cœur, mais j’ai préféré me détester moi plutôt que toi.
J’ai mis tellement de temps à assumer ce que je m’apprête à écrire : j’ai eu l’impression de revivre un deuil. Je refusais de comparer cette douleur à celle d’un deuil, mais la situation a eu raison de moi. J’ai eu l’impression d’avoir perdu une partie de moi-même. Je n’ai jamais voulu m’accorder cette souffrance, je n’ai jamais voulu accepter que je pleurais pour une histoire d’amour, que je souffrais car la personne que j’aimais ne m’aimait plus. Inconsciemment mon égo aussi stupide soit-il, pensait que je valais mieux que ça, que j’avais connu pire, alors rien ne pouvait m’effleurer. Et pourtant. Je n’avais pas envie de vivre ce que je vivais, j’aurais aimé avoir le choix, j’aurais aimé fermer les yeux et dormir jusqu’à ce que la douleur passe.
Tu m’as laissé tomber, tu m’as regardé dans les yeux et tu m’as abandonné. Tu m’as donné la pire version de toi-même.Tout s’est effondré en une seconde sans que je puisse agir. Ça m’a déchiré le cœur, je t’ai regardé reculer en me disant que j’avais perdu l’amour de ma vie. Je me suis sentie rejetée, je me suis sentie comme une moins que rien, je me suis sentie humiliée. J’ai absolument détesté chaque émotion que j’ai pu ressentir. L’abandon n’a jamais eu un goût si amer.
Dans cet ouragan de douleurs j’ai découvert l’amour, ce sentiment si beau mais si complexe. J’ai imaginé l’amour comme une lumière. Je me suis souvenue que j’avais déjà vu cette lumière quelques années plus tôt et puis sans m’en rendre compte elle m’avait filé entre les doigts. Deux ans plus tard, cette lumière, tellement brillante, m’attendait au milieu d’une foule. Et c’était toi, c’était encore toi. J’ai écouté l’amour et j’ai essayé de comprendre. J’ai appris que l’amour prend du temps, l’amour ne peut pas être mesuré, ni divisé, j’ai appris que l’amour n’a pas de prédéfinis, ni de règles. L’amour se consomme avec tout son être. L’amour m’a dit que son ennemi était l’égo, qu’il ne pouvait vivre en sa compagnie. J’ai alors décidé de mettre mon égo de côté et de remplir deux pages en hurlant mon amour.
J’ai aimé la parenthèse que tu as offert à ma vie, j’ai aimé ce court et intense instant. C’est comme si j’avais trouvé le morceau manquant du puzzle, je ne me suis jamais sentie aussi complète qu’avec toi.J’aurais aimé te rencontrer encore et encore dans 10 vies si il le fallait, car personne n’est toi. Merci pour cette aventure, merci pour la douceur, les rires et l’amour. Merci pour les cris, la douleur et la frustration. Je voyais en toi le début du reste de ma vie, si j’avais pu écrire la fin de l’histoire, ça aurait été toi et moi par dessus tout. Tu as donné goût à toutes les facettes de ma vie le temps d’une saison.
J’arrive à la fin de ma deuxième page et au moment où je dois conclure, dire au revoir comme ci je n’aurai pas dû le faire il y a des mois déjà. Je ne sais toujours pas de quelle manière terminer ces lignes, alors je vais laisser mon coeur crier, pour une dernière fois :
J’espère que tu trouveras la paix et le bonheur que tu cherches. J’espère que tu aura le courage de croire que tu mérites tout ce que tu désires, que tu es capable de tout accomplir. J’espère que rien n’éteindra jamais le soleil que tu as en toi. J’espère que ton monde sera rempli d’amour, de joie et de bienveillance. J’espère que tu trouveras le genre d’amour qui te donnera envie d’être un homme meilleur, le genre d’amour qu’on ne fuit pas mais celui avec lequel on vieillit. J’espère que tu trouveras quelqu’un qui rendra l’amour moins effrayant. J’espère que tu trouveras quelqu’un qui te montrera à quel point tu peux aimer. J’espère que tu trouveras quelque chose de vrai, parce que rien n’est plus beau que d’être d’aimer par quelqu’un qui t’aime en retour. Rien n’est plus beau que d’aimer quelqu’un qui te donne tout l’espace pour être toi-même.
À celui qui n’a pas réussi à m’aimer,
JUL
Wouaw ! J’ai ressenti que ce texte a été écrit avec le cœur et ça m’a vraiment touché. Je ne te connais pas, je ne te suis qu’à travers les réseaux mais tu m’as l’air d’être une personne battante, courageuse et bienveillante… Je te te souhaite plein de bonnes choses, tu le merites ❤️🙏
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